
Estelle Mathe
Chargée de projet marketing
https://empowill.com/blog/soft-skills-comment-developper-ces-competences-cles-en-entreprise
Souvent estimées par les collaborateurs comme les compétences indispensables pour garantir leur employabilité, les compétences techniques, aussi appelées hard skills, ne suffisent pourtant pas. En réalité, les soft skills — ces compétences comportementales, cognitives et relationnelles — peuvent faire toute la différence entre un bon collaborateur et un professionnel complet. Véritables leviers de performance et d'engagement, ces compétences douces prennent une place centrale dans les processus RH, les parcours de formation et les méthodes de management.
Elles permettent également de redonner du sens au travail, en plaçant l’humain au cœur des dynamiques professionnelles.
Ce qu’il faut retenir :
Un soft skill (ou softskills au pluriel) désigne une compétence de type comportemental, relationnel ou émotionnel. Contrairement aux hard skills qui regroupent les savoir-faire techniques (outils, certifications, méthodes de travail), les soft skills renvoient au savoir-être : empathie, écoute, créativité, esprit d’équipe, capacité d’adaptation. Dans le cadre de l’entreprise, ces skills influencent directement les interactions humaines, la gestion du stress, la communication, et donc la performance globale.
Ces compétences sont aujourd’hui au cœur des réflexions en ressources humaines, notamment dans les processus de recrutement, la gestion des carrières, la transformation des organisations et l’accompagnement des collaborateurs. Pour beaucoup d’entreprises, elles sont même devenues des critères décisifs de succès à long terme.
Les entreprises ne peuvent plus se contenter de profils techniques. Ce qui fait la différence, ce sont des collaborateurs capables de s’adapter à leur environnement, de travailler en équipe, de comprendre les besoins des clients et de coopérer avec les autres services. Développer les soft skills de ses collaborateurs, c’est répondre aux exigences d’un monde complexe, connecté et en évolution constante.
Les recruteurs valorisent désormais autant le savoir-être que les compétences métiers. C’est pourquoi des experts comme Jérôme Hoarau, Julien Bouret, Fabrice Mauléon ou encore Jérémy Lamri militent activement pour une reconnaissance accrue de ces qualités humaines dans les méthodes d’évaluation. Les écrits de Jérôme Hoarau, en particulier, ont mis en lumière l’importance de la pratique régulière, de l’auto-analyse et de la persévérance dans l’acquisition des compétences douces.
Le conseil expert d’Empowill 💡 : Mettez en place un feedback à 360° mensuel, rapide et synthétique (format “+ / à améliorer”) pour que chaque collaborateur puisse ajuster ses compétences comportementales en continu, en lien avec ses objectifs de poste.
Un individu doté de fortes compétences douces (traduction littérale de “soft skills”) se distingue sur plusieurs aspects :
À l’échelle de l’équipe ou de l’entreprise, les bénéfices sont tout aussi évidents :
Les soft skills sont nombreuses, mais certaines sont devenues incontournables pour toute personne en emploi. Voici une liste de celles à prioriser, valables pour les collaborateurs, managers, RH ou responsables de la formation.
L’intelligence émotionnelle est la capacité à identifier ses émotions, à les réguler et à percevoir celles des autres. C’est un atout puissant pour fluidifier les échanges.
Ce que vous pouvez conseiller à vos managers et collaborateurs :
Bien communiquer, c’est structurer son message, ajuster son ton et vérifier que l’autre a bien compris. L’écoute active permet d’éviter bien des malentendus.
Méthode à appliquer et auxquelles vos managers doivent être sensibilisés :
La créativité ne se limite pas aux artistes. C’est une compétence clé pour résoudre les problèmes, optimiser les ressources et générer de la valeur.
Outils :
Le conseil d’expert Empowill 💡 : Lancez un défi interne tous les trimestres pour stimuler l’innovation via une réflexion autour d’un métier concret, en réunissant des profils mixtes.
L’esprit critique est indispensable pour analyser l’information, éviter les biais cognitifs et poser des choix pertinents.
Méthodes :
Les transformations technologiques exigent de nouvelles formes d’agilité mentale. Être capable d’évoluer rapidement est un avantage décisif.
Moyens :
Préserver sa santé mentale est une priorité RH. La gestion du stress améliore la concentration et diminue les risques de burnout. Elle contribue aussi aux conditions de travail optimales.
À tester et à recommander :
Travailler en équipe, c’est co-construire, reconnaître les efforts, ajuster ses priorités collectives et individuelles.
Rituels efficaces :
Les employeurs et les managers ont tout intérêt à structurer leur approche des compétences, en intégrant à la fois le savoir-faire et le savoir-être. Cette intégration progressive permet une réelle évolution des pratiques, en phase avec les attentes du marché de l’emploi et les mutations des métiers.
Structure à adopter :
Ce processus permet de garantir une cohérence entre les objectifs stratégiques de l’organisation et les talents internes. Il offre aussi à vos candidats une meilleure lisibilité sur les attentes du poste.
Un programme réussi repose sur une phase d’audit, une structuration solide et une mesure continue de l’impact. Avant toute chose, une enquête interne peut aider à déterminer les besoins réels, en impliquant l’ensemble des parties prenantes.
Étapes clés :
Intégrer ces activités dans un laboratoire RH interne permet d’assurer une continuité pédagogique et d’optimiser les ressources. Ce “lab RH” peut aussi devenir un centre de ressources stratégiques pour accompagner l’ensemble des transformations internes et externes.
Une culture d’entreprise centrée sur l’humain et les soft skills favorise la rétention des talents, l’amélioration continue des conditions de travail et l’adoption plus rapide des nouvelles technologies.
Recommandations :
Une attention particulière doit être portée aux éléments culturels spécifiques de l’organisation, afin que les atouts humains s’alignent avec les objectifs business. L’implication des ressources humaines est essentielle pour réussir cette transformation.
Les avantages sont mesurables à tous les niveaux de l’organisation :
À travers ce type de démarche, l’entreprise ancre dans son ADN une véritable culture de l’apprentissage et du développement continu.
Un soft skill est une compétence non technique liée à la personnalité, au comportement ou à l’intelligence sociale. Elle permet de mieux travailler avec les autres et d’évoluer dans un environnement professionnel mouvant. Cette définition s’applique autant aux collaborateurs qu’aux managers ou aux candidats en recherche de poste.
Outre le CV, utilisez des activités de mise en situation, des jeux de rôle, des retours croisés entre pairs, managers et RH pour évaluer des éléments comme la communication, l’empathie ou la gestion du stress. Une grille d’observation peut s’appuyer sur une liste de critères comportementaux adaptés aux objectifs de l’article de recrutement.
Une étude récente montre qu’il faut en moyenne 3 à 6 mois, avec des cycles continus de formation, d’application terrain, de retours et d’analyse réflexive. Cela varie en fonction de la capacité d’apprentissage, du parcours de chacun et du degré d’implication dans les méthodes de développement.
Un bon Lab RH interne peut couvrir l’essentiel avec des ressources et outils simples. Faites appel ponctuellement à un expert externe pour challenger les pratiques et apporter un regard nouveau sur les processus et les travers du quotidien.